Caviar allemand

Le Russe de Saint-Pétersbourg, Dmitri Makhtin, interprète son compatriote et homonyme, le grand Chostakovitch. Et aussi le compositeur allemand, Beethoven.

Le Concerto pour Violon nº2 de Chostakovitch, que celui-ci écrivit à la fin de sa vie alors que son état de santé était déjà très détérioré, renferme des réminiscences biographiques, un ton obscur qui semble transformer le violon en alto, et des références voilées à des œuvres antérieures de son catalogue, comme la Symphonie nº5. Chostakovitch écrivit ce concerto pour le plus célèbre violoniste russe de son époque, David Oïstrakh ; quant à nous, nous recevrons l’un des meilleurs violonistes russes actuels, Dmitri Makhtin, né, comme Chostakovitch, à Saint-Pétersbourg.

Dans la deuxième partie, Robert Treviño abordera la moins interprétée des neuf symphonies composées par Beethoven, la nº2 en Ré Majeur, pourtant fondamentale dans l’évolution de son langage. Avec cette œuvre finalisée en 1803, Beethoven couronne l’étape de son premier style classique et commence à se tourner vers le Romantisme.